17 Octobre 2014

Émissions électromagnétiques observées par satellite

Les premières observations sur satellite ont été effectuées par Larkina et al. (1983). Elles concernent principalement des études de cas quand le satellite INTERKOSMOS-19 passe au-dessus de l'épicentre d'un tremblement de terre. Les principaux résultats de ce travail montrent:

  • une augmentation de l'intensité des ondes Très Basse Fréquence entre quelques dizaines de minutes et quelques heures avant et après un séisme,
  • une extension en longitude de la zone où les ondes sont intensifiées qui peut être reliée à la dérive longitudinale du plasma ionosphérique.

Des études ont été effectuées en France à partir des données ondes des satellites GEOS. Basée sur un test de comparaison des niveaux moyens d'intensité avant et après la secousse séismique, une étude statistique des données GEOS-2 a été faite, les tremblements de terre considérés ayant une magnitude de l'ordre de 5. Afin d'avoir un élément de comparaison, le même test a été appliqué à un ensemble de données choisies au hasard et enregistrées sur des intervalles de temps où l'activité séismique était nulle. Les constatations sont les suivantes:

  • le pourcentage de tests positifs est approximativement le même (44%) que celui des données de comparaison lorsque la distance en longitude entre l'épicentre et le satellite est supérieure à 30°,
  • il croît jusqu'à 54% lorsque la distance en longitude est ramenée à moins de 20° et lorsqu'un tri est effectué entre les tremblements de terre ayant leur épicentre sur un continent (favorable) ou sous la mer (défavorable).

Des études de cas faites à partir des données des satellites GEOS-2 et AUREOL-3 ont mis en évidence:

  • la détection simultanée d'augmentation d'intensité du signal électromagnétique sur les antennes de GEOS-2, et de perturbations visibles sur les enregistrements ionosondes au sol de la densité électronique de la couche E sporadique, lors de tremblements de terre dont l'épicentre est voisin de la station ionosphérique de Djibouti (11.52°N, 42.83°E) et de la position géographique de GEOS-2 (00.52°N, 37.64°E),
  • l'observation de sauts d'intensité des signaux recueillis, entre 10 Hz et 15 kHz, à la sortie des filtres d'AUREOL-3, lorsque le satellite passe au-dessus d'une zone d'activité séismique.