Émissions électromagnétiques observées par satellite
Les premières observations sur satellite ont été effectuées par Larkina et al. (1983). Elles concernent principalement des études de cas quand le satellite INTERKOSMOS-19 passe au-dessus de l'épicentre d'un tremblement de terre. Les principaux résultats de ce travail montrent:
- une augmentation de l'intensité des ondes Très Basse Fréquence entre quelques dizaines de minutes et quelques heures avant et après un séisme,
- une extension en longitude de la zone où les ondes sont intensifiées qui peut être reliée à la dérive longitudinale du plasma ionosphérique.
Des études ont été effectuées en France à partir des données ondes des satellites GEOS. Basée sur un test de comparaison des niveaux moyens d'intensité avant et après la secousse séismique, une étude statistique des données GEOS-2 a été faite, les tremblements de terre considérés ayant une magnitude de l'ordre de 5. Afin d'avoir un élément de comparaison, le même test a été appliqué à un ensemble de données choisies au hasard et enregistrées sur des intervalles de temps où l'activité séismique était nulle. Les constatations sont les suivantes:
- le pourcentage de tests positifs est approximativement le même (44%) que celui des données de comparaison lorsque la distance en longitude entre l'épicentre et le satellite est supérieure à 30°,
- il croît jusqu'à 54% lorsque la distance en longitude est ramenée à moins de 20° et lorsqu'un tri est effectué entre les tremblements de terre ayant leur épicentre sur un continent (favorable) ou sous la mer (défavorable).
Des études de cas faites à partir des données des satellites GEOS-2 et AUREOL-3 ont mis en évidence:
- la détection simultanée d'augmentation d'intensité du signal électromagnétique sur les antennes de GEOS-2, et de perturbations visibles sur les enregistrements ionosondes au sol de la densité électronique de la couche E sporadique, lors de tremblements de terre dont l'épicentre est voisin de la station ionosphérique de Djibouti (11.52°N, 42.83°E) et de la position géographique de GEOS-2 (00.52°N, 37.64°E),
- l'observation de sauts d'intensité des signaux recueillis, entre 10 Hz et 15 kHz, à la sortie des filtres d'AUREOL-3, lorsque le satellite passe au-dessus d'une zone d'activité séismique.